mercredi 2 janvier 2013

Ce qu'il advint du sauvage blanc

François Garde
 
 
"Quand il parvint au sommet de la petite falaise, il découvrit qu'il était seul. La chaloupe n'était plus tirée sur la plage, ne nageait plus sur les eaux turquoises. La goélette n'était plus au mouillage à l'entrée de la baie, aucune voile n'apparaissait même à l'horizon. Il ferma les yeux, secoua la tête. Rien n'y fit. Ils étaient partis."
  
    Un jeune matelot français de dix sept ans répondant au nom de Narcisse Pelletier se retrouve seul sur une île proche de l'Australie. Dans l'espoir que le navire qui l'a oublié revienne, il cherche à survivre dans l'hostilité de cette jungle. Après quelques jours à dépérir, une vieille dame va lui venir en aide, et c'est désormais toute une civilisation qu'il va devoir oublier pour en apprendre une nouvelle.
 
Quand dix sept ans plus tard il est récupéré par un navire anglais, Narcisse Pelletier n'est plus. Désormais il s'appelle Amglo, est couvert de tatouage et ne prononce plus un mot de français. Comment a-t-il vécu pendant toutes ces années? Pourquoi a t-il oublié jusqu'à son nom? C'est  ce que va tenter de découvrir Octave de Vallombrun, géographe et protecteur improbable de Narcisse/Amglo.
 
      Ce texte prix Goncourt du premier roman est un entrelac du récit Narcisse/Amglo sur l'île et des lettres d'Octave de Vallombrun sur le retour à la civilisation occidentale d'Amglo/Narcisse. Plus qu'une simple histoire, ce texte inspiré d'une histoire vraie est aussi une réflexion sur la notion de civilisation et ce qui fait que l'on peut qualifier un individu de "civilisé" ou de "sauvage".

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